Afin de répondre au mieux à ses besoins alimentaires, il est important de comprendre comment s’effectue le processus de digestion chez le cheval et quels sont les mécanismes qui entrent en jeu.
Le cheval ne se nourrit que de matières végétales, desquelles son organisme tire de l’énergie et les nutriments indispensables à son entretien afin de préserver un état de santé et des performances sportives optimales et même de prévenir certaines pathologies… En résumé, garantir son bien-être !
Pour en tirer tous les bénéfices, les aliments ingérés vont parcourir son système digestif en passant par différents organes et mécanismes complexes. Pour les simplifier, distinguons trois formes de digestion :
A. LA DIGESTION MECANIQUE
Sa fonction est de réduiregrossièrement la tailledes aliments tout en conservant leur nature et d’assurer leur transit tout le long du tube digestif. Elle permet également d’augmenter la surface de contact de la nourriture afin de faciliter l’action des enzymes et de rendre leur activité plus efficace.
Cette digestion est essentiellement régie par 2 phénomènes qui se poursuivent tout le long du tube digestif :
- le péristaltisme = ensemble de contractions musculaires qui font progresser le bol alimentaire de la bouche au rectum (plus intense dans l’œsophage et l’intestin grêle)
- le brassage = fonction mécanique d’un organe digestif qui permet le mélange de son contenu alimentaire avec les sucs sécrétés (principalement présent dans l’estomac et l’intestin)
Voyons comment cela se passe dans le système digestif du cheval :
B. LA DIGESTION ENZYMATIQUE ET BIOCHIMIQUE
Cette digestion s’effectue en même temps que celle de type mécanique et vient la compléter.
Dans le système digestif, certaines glandes / organes vont libérer des sucs. Ils se composent d’enzymes et/ou d’autres sécrétions.
D’un point de vue physiologique, voyons comment cette digestion agit sur les aliments ingérés…
L’intestin grêle remplit 2 fonctions importantes dans la digestion :
1. Il est le siège principal de la digestion enzymatique. C’est dans cette portion du tube digestif que la majeure partie du bol alimentaire (80% de l’amidon, 60% des fibres solubles, deux tiers de protéines et quasiment l’entièreté des matières grasses) est digérée par les sécrétions intestinale, pancréatique et biliaire, SAUF la cellulose brute.
Les nutriments, ainsi hydrolysés, vont pourvoir être assimilés à cette endroit pour répondre aux besoins en énergie, d’entretien et de production de l’organisme.
2. L’intestin grêle est également le site majeur d’absorption de la plupart des minéraux (Ca, Mg, Na, K…), oligo-éléments et de la plupart des vitamines hydro- et liposolubles.
C. LA DIGESTION MICROBIENNE
Les conditions environnementales de la dernière partie intestinale, le gros intestin, rendent son milieu favorable au développement et à l’activité microbienne. Il héberge ainsi un très grand nombre de micro-organismes, très diversifiés, dont l’activité est très intense et importante à l’achèvement de la digestion. Mais pas que !
Dans un prochain article, nous verrons comment intervient cette flore dans le processus de digestion et le lien qu’elle entretient avec beaucoup d’autres systèmes corporels… En bref, l’importance de la maintenir en équilibre !
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